Cette oeuvre du réalisateur Craig Bolotin exploite le genre drame social dans lequel les enjeux sociaux sont entremêlés aux enjeux personnels des principaux protagonistes. Du point de vue social, les élèves subissent les effets négatifs du sous-financement de leur école et revendiquent à cet effet. Sur le plan personnel, le huis clos qui s’installe donne l’occasion de mieux connaître le vécu personnel des jeunes et du policier. Ce dernier, Jackson, héros décoré, a été relevé de ses fonctions en raison d’un épuisement professionnel à la suite de sa séparation de sa femme. Chez les jeunes, Lester est révolté à la suite du meurtre injustifié de son père par les autorités policières, Stephanie est la plus douée du groupe du genre brillante et belle, Lynn, enceinte, souffre d’un manque d’estime de soi, Rodney est le seul véritable délinquant du groupe, Rivers, tout comme Stephanie, n’a pas vraiment d’histoire personnelle problématique, enfin Ziggy, artiste en herbe qui sera tué par les policiers, est victime de violence infligée par son père. Les quelques éclats de violence sont traités avec une relative sobriété. Ce sont plutôt les montées de tension qui ponctuent le récit. Quant à la thématique, les enjeux sociaux et personnels sont clairement illustrés. De toute évidence, les jeunes sont mal à l’aise et quelque peu dépassés par la tournure des événements. De plus, le dénouement démontre clairement que les autorités prennent très au sérieux de tels actes et les jeunes en subissent les conséquences, à savoir des peines d’emprisonnement. Compte tenu des éléments décrits ci-dessus, le jury estime que ce film requiert de la part du public un début de maturité, d’où le classement dans la catégorie 13 ans et plus.

27 octobre 1999

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