Le réalisateur Peter Greenaway fait dans le contre érotique en s’inspirant principalement du film 8 1/2 de Fellini et de plusieurs romanciers (Zola, Flaubert, Beauvoir, etc.) et grands maîtres de la peinture (Delacroix, Matisse, Rembrandt, etc.). La thématique porte sur les fantasmes sexuels assez particuliers d’un père et de son fils. Les deux rassemblent des archétypes de femmes pour assouvir leurs propres désirs charnels. Les dialogues portent sur les rapports amoureux et sexuels, tandis que la mise en images présente une série de tableaux dans lesquels domine un esthétisme très léché à l’aide de costumes et de décors somptueux. Sans rapports sexuels comme tels à l’écran, le réalisateur se limite à la nudité intégrale de ses divers personnages. Ceux-ci formulent avec esprit ce que la caméra ne montre pas. Le film est traversé d’un humour faisant preuve de retenue. Compte tenu de la thématique du film, mais également de son traitement artistique qui crée une distanciation certaine entre l’écran et le public, le jury est d’avis que cette oeuvre peut être vue par un public ayant acquis un début de maturité, soit les 13 ans et plus. Ce classement est assorti de l’indication Érotisme.

9 février 2000

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