Synopsis
Des négociations très serrées ont lieu dans le nouveau
gratte-ciel ultra-moderne de Los Angeles de la compagnie
japonaise Nakamoto pour l'achat d'une firme américaine
d'informatique, la Microcom. À l'insu des Américains,
toutes leurs conversations sont enregistrées par un système de surveillance audiovisuel à la fine pointe de la
technologie. Au cours de la soirée d'inauguration de
l'édifice, Sharon, la maîtresse d'Eddie Sakamura, membre
connu des yakuzas -l'équivalent de la mafia japonaise est retrouvée morte sur la table de conférence, apparemment victime d'une strangulation commise au cours d'une
relation sexuelle. Le lieutenant Webster Smith, associé du
capitaine Connor, un vétéran spécialiste de la culture
japonaise, se heurte au cours de leur enquête à l'opposition du chef de sécurité de la Nakamoto. Après avoir
obtenu le disque vidéo qui a enregistré la mort de la
jeune femme et qui accable Sakamura, Connor acquiert
cependant la conviction que le disque est un faux trafiqué. Se sentant poursuivi à la fois par la police et les
yakuzas, Sakamura vient livrer le vrai disque qui incrimine le sénateur Morton, un farouche opposant de la vente
aux Japonais de Microcom, mais qui a depuis donné son accord à la transaction. Lorsque Sakamura est tué par les
yakuzas, la police de Los Angeles décide d'enterrer l'affaire. Mais Connor et Webster savent que la firme faisait
chanter Morton et que Sakamura a été sacrifié à leurs
intérêts. Envoyant à Morton par télécopieur une photo le
montrant avec Sharon, Webster et Connor l'acculent au
suicide. Mais les deux policiers découvrent que le disque
révèle que la jeune femme a été tuée après avoir fait
l'amour avec Morton, par quelqu'un d'autre. Confronté par
toutes ces révélations, Ushida, le président de Nakamoto,
affirme n'avoir été au courant de rien et somme son chef
négociateur de lui expliquer ses actes. Acculé, le
Japonais avoue s'être servi du système de sécurité pour
espionner les Américains et que leur conseiller juridique
américain avait vu dans le meurtre de Sharon la
possibilité de tenir plus fortement Morton pour faire
avancer à leur profit les négociations. Poursuivi par
Webster et Connor, l'avocat est capturé par les hommes de
Sakamura qui, pour se venger, le précipitent dans une
coulée de béton frais devant servir aux fondations d'un
nouvel immeuble.
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- 2 MOTIFS :
Basé sur un roman de l'écrivain cinéaste et médecin Michael Crichton (JURASSIC PARK, COMA, THE ANDROMEDA STRAIN), dont les histoires sont construites sur des hypothèses
scientifiques plus proche de la réalité que de la sciencefiction, RISING SUN de Philip Kaufman se présente comme
une complexe enquête policière dans les milieux de la
haute finance et de la politique. Jouant sur les associations de personnages que tout au départ oppose - une
thématique récurrente des films policiers - ce film respecte les lois du genre en développant de multiples pistes
et en soupçonnant de faux coupables. Innovation cependant,
l'idée que l'image vidéo ne dit peut-être pas toujours la
vérité et que celle-ci, jugée inattaquable jusqu'ici, peut
être truquée et trafiquée numériquement pour en faire des
images virtuelles aussi vraies que nature. Graphiquement,
le film comporte deux scènes d'intimité sexuelle, audacieuses certes mais peu complaisantes ou choquantes, qui
se perdent dans un métrage très long où l'accent est mis
sur les abondants dialogues, souvent très techniques,
d'une longue enquête. Mais le jury a retenu que ces scènes
avaient un impact visuel et un contenu thématique assez
fort - la pratique d'une sexualité un peu musclée, comme
le laisse entendre le médecin légiste - pour émouvoir certains spectateurs. Il a noté en outre la grande vulgarité
du langage - du moins, dans la version originale anglaise
- utilisé par un lieutenant de police, interprété par
l'omniprésent Harvey Keitel qui semble s'en être fait une
spécialité. Quant à la violence, le jury a été d'avis que,
quoique présente, elle n'était pas une dominante du film
et que sa représentation graphique est en définitive peu
explicite. Néanmoins, par certains éléments thématiques et
graphiques, le film risque de troubler de jeunes spectateurs. Le jury lui accorde donc le visa dans la catégorie
13 ans et plus assorti des indications appropriées.