Cette œuvre compose un huis clos inquiétant en orchestrant la rencontre entre une jeune femme renfermée et une artiste diminuée par la maladie, dans un intérieur sombre et baroque. Jouant avec les codes du film d’épouvante, le récit détourne les symboles du christianisme pour illustrer l’état de possession vécu par Maud. On pourrait la croire à la merci d’une entité surnaturelle, ou alors en proie à des hallucinations induites par des troubles psychiques. Dans un premier temps, cette force semblant émaner de la protagoniste se traduit par une forme de ravissement dont le contrepoint est présenté dans de brèves scènes d’activité sexuelle simulée. Puis, elle la pousse à commettre des actes violents tant contre elle-même qu’envers les autres, dans des passages percutants.

15 juillet 2020