Cette oeuvre absurde, qui ne va pas sans rappeler le Buñuel des premières années, nous propose un parcours de la folie et de l'obsession. Une cervelle qui semble jouir d'une existence autonome et la présence obsédante de mouches qui peuvent détenir la clef d'une énigme, sont autant d'éléments aussi buñuelesques que dérangeants pour les jeunes spectateurs. La scène la plus troublante est sans doute celle où Max, convaincu qu'on lui a implanté une devise mystérieuse dans le cerveau, prend une perceuse électrique et se fait une lobotomie. Mais à la séquence suivante, on retrouve Max dans un parc (symbole d'ouverture), vivant et souriant : Max aura donc réussi à se sortir aussi bien de la folie que de l'obsession. Ce film est destiné de toute évidence à des cinéphiles avertis, mais le jury tient quand même à le réserver aux personnes ayant acquis un début de maturité, non seulement à cause des scènes décrites plus haut, mais aussi à cause d'un climat suffocant et malsain.

13 juillet 1998

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