Le scénario s’articule autour d’une fille naïve, idéaliste, pourtant aimée et bien élevée par des parents fortunés, équilibrés, mais déboussolés à juste titre par les choix de leur enfant. En nous mettant en présence d’adolescents à problèmes, le film de Jean-Pierre Améris ne pousse guère l’analyse : il accuse d’entrée de jeu les copains d’être responsables du gâchis, sans trop s’attarder sur leurs drames à eux et sans expliquer non plus la fascination qu’ils exercent sur la pure Delphine. Olivia vit avec une mère déprimée et cultive le triste souvenir de sa soeur aînée, une artiste en herbe qui s’est suicidée à 20 ans et qui de ce fait a provoqué la rupture du noyau familial. Laurent se débrouille comme il peut sans contact avec ses parents (l’un à Paris, l’autre en Australie) et développe une philosophie de la vie fondée essentiellement sur l’exploitation et la trahison. De son côté, Alain n’est que le mollasson de service. La situation scabreuse évoquée plus haut est illustrée par des images pudiques et sa conclusion constitue un jugement très sévère porté sur des comportements délinquants. Cette œuvre dérange sans doute mais son message est à la portée des jeunes qui possèdent un début de maturité.

14 septembre 2000

Télécharger les détails complets du classement