Cette tranche de vie, tirée de la classe populaire, touche par la simplicité et l’honnêteté des personnages... tous autant qu’ils sont. Ce quatuor, composé de deux Noirs et de deux Latino-Américaines, est loin de correspondre aux stéréotypes véhiculés par le grand écran — drogue, gang et abus de toutes sortes. Le père combat l’alcoolisme qui l’afflige, le fils et sa dulcinée songent à faire l’amour... « jusqu’au bout » mais, discutent et réfléchissent avant de céder au désir qui les anime; même la tante laissera tomber sa réserve face au père du garçon. Les quelques gros mots proférés par certains protagonistes ne sont, d’après les membres du jury, que le reflet d’un certain milieu; ils ne sont pas utilisés dans le but de dénigrer ou d’avilir les récipiendaires. Somme toute, un visa tous publics s’impose mais l’indication pertinente informera les parents du langage pas toujours châtié et de la présence d’une brève scène d’alcôve — plus drôle qu’érotique.

14 janvier 2000

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