Le point de départ de cette horrible histoire de manipulation se situe dans les préoccupations adolescentes : le premier béguin, le risque et l’attrait des expériences sexuelles, le goût de faire la fête dans un lieu qui permet toutes les fantaisies. Mais ici, avec le désarroi et la tension qui s’installent, l’aventure détraque progressivement les esprits et les morts s’additionnent. L’épouvante ne provient ni du fantastique ni du surnaturel, mais plutôt du comportement psycho-pathologique de la protagoniste, plus responsable que victime, qui dévoile progressivement ses motivations à la psychologue chargée de la guider pour évacuer le traumatisme. La structure dramatique du film condamne irrémédiablement les actes troublants de l’héroïne, mais la dimension percutante de cette violence physique incite le jury à réserver le film aux spectateurs qui possèdent un début de maturité.

14 septembre 2001

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