Cet essai de facture expérimentale signé Robert Eggers emprunte au cinéma d’épouvante et aux différents courants de l’histoire cinématographique de la première moitié du 20e siècle. Entièrement tourné en noir et blanc, entremêlant symbolisme et performance, le film contient quelques touches de violence, d’horreur et d’érotisme, ainsi que du langage vulgaire. L’intrigue, qui n’est pas sans rappeler la démarche du Canadien Guy Maddin, se déroule dans un microcosme maritime, masculin, lointain et isolé. La solitude et le confinement font naître des tensions qui débouchent sur la folie, un thème illustré par des hallucinations imprégnées d’allusions à la mythologie et de références à l’histoire de l’art, du cinéma, de la littérature et de la photographie.

20 septembre 2019