Campé dans une Amérique puritaine alors à ses balbutiements, ce récit s’inspire de contes et de légendes qui ont eu cours dans la période de la colonisation anglaise. Sur un rythme lent et baigné dans des camaïeux de bruns qui donnent la pleine mesure de la rudesse de l’existence, le film illustre la descente aux enfers d’une famille isolée frappée par la tragédie. Foisonnant de symboles, dont au premier titre celui de la forêt, territoire hostile, l’œuvre évoque les manifestations de sorcellerie de manière fantasmagorique, préférant s’attarder aux conséquences des drames sur le noyau familial. Porté par une musique lancinante, The Witch crée un climat tendu ponctué d’images fortes de bêtes mutilées, de rites sataniques, d’épisodes de folie passagère et d’agressions sanglantes.

22 décembre 2015