La forme du huis clos permet au réalisateur de contenir l’action, tout en enfermant le spectateur dans la position du voyeur. Malgré le climat de tension continuelle, les assassinats sont peu souvent montrés, se produisant la plupart du temps au rythme des interruptions d’éclairage. Le spectateur-voyeur est donc privé d’une partie du spectacle, lequel peut aussi survenir hors-champ. La cause de la mort n’est connue qu’une fois le personnage éliminé, lorsqu’il gît par terre et que l’on aperçoit ses blessures. Ces plans demeurent brefs, le moteur de l’histoire se situant plutôt du côté du suspense que de l’horreur, de l’anticipation plutôt que de l’illustration complaisante, ce qui a pour effet d’atténuer l’inconfort résultant de la position du voyeur. En conséquence, le jury réserve ce film à un public ayant acquis un début de maturité et adjoint l’indication appropriée au classement.

8 août 2008

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