Alors que le roman de Bret Easton Ellis était parsemé de descriptions sordides et détaillées, son adaptation cinématographique, tout en se gardant de masquer entièrement le propos, n’exploite pas autant la carte de l’horreur et penche plutôt du côté d’un humour noir qui donne à l’ensemble un ton propre à favoriser la distanciation du spectateur. Si le film comporte nombre de passages scabreux et relate des faits pour le moins troublants, la mise en images de ceux-ci évite la complaisance indue. Ainsi en vatil de la représentation d’assassinats commis de sang-froid. Toutefois, deux scènes dépeignant des actes sexuels, l’une empruntant aux codes de la pornographie, l’autre associant la violence à la sexualité, participent d’une érotisation de la cruauté. Leur traitement peut certes paraître parfois grand-guignolesque, mais son caractère frontal et sanglant incite au maintien du classement « 16 ans et plus » « Violence » émis en 2000 et reconduit en 2012, auquel est ajoutée l’indication « Érotisme ».

24 janvier 2023

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