Offrant peu de mise en contexte pour qui ne serait pas familier avec l’histoire de Lady Diana, cette œuvre de Pablo Larraín compose le portrait libre d’une figure tragique en quête de bonheur. À cet égard, le récit, qui se déroule sur trois jours, laisse peu de place aux personnages secondaires. La protagoniste, en proie à une paranoïa exacerbée par un sentiment d’exclusion, erre dans un château où l’on peut être épié à tout moment. Baignant dans un climat souvent oppressant, le film évoque les problèmes de santé mentale de la princesse, qu’on voit se gaver puis vomir. Des scènes nocturnes ou nimbées de brouillard, bien que sobres, renvoient quant à elles à un univers gothique. Ces éléments revêtent un caractère hermétique qui commande une certaine réserve, et ce, malgré une finale lumineuse.

4 novembre 2021