Ce drame plonge le spectateur au cœur d’un univers méconnu. D’entrée de jeu, les secouristes sont déployés dans les galeries souterraines à la recherche de survivants, dans une scène au climat de tension palpable, mais qui fait l’économie de détails macabres. Tout au plus, un plan montre une blessure ouverte à travers un uniforme déchiré, puis le cadavre d’une victime recouvert d’un sac, sur un brancard. L’action sera davantage développée dans le dernier tiers, avec un traitement similaire. Dans l’intervalle, un long retour en arrière s’attarde au quotidien des mineurs, entre les quarts de travail, les moments de détente fraternels et le temps passé avec les proches. On y entend des jurons et quelques allusions sexuelles. Ces éléments, combinés au sentiment d’urgence et à l’évocation d’un geste de désespoir, incitent à une certaine réserve.

6 octobre 2020