L'ensemble de ce film fait preuve de modération. À commencer par la thématique : un jour on se réveille, on est des adultes avec des responsabilités et il faut bien orienter sa vie quelque part (travail, amours...). Laurie soutient que la vitesse constitue la seule façon d'arrêter le temps, par conséquent elle n'arrête jamais de courir : en fait, elle ne veut pas grandir. En cela, elle est secondée par quelques messagers à bicyclette de la ville de Montréal. Il y a donc toute une génération en mal de vivre qui ne veut pas grandir, dit le film. De l'avis du jury, cette thématique ne saurait troubler qui que ce soit. La bande-image, par contre, contient quelques plans difficiles. Il y a une brève scène où l'on voit Laurie nue dans sa baignoire et une autre, filmée avec tact et retenue, où l'on peut deviner que l'héroïne fait l'amour avec une autre femme. Cependant, le jury ne peut pas restreindre l'accès à ce film à un groupe quelconque puisqu'il est d'avis que rien dans cette oeuvre n'est de nature à troubler psychologiquement qui que ce soit. En conclusion, le jury convient que ce film peut être vu sans préjudice durable par un public de tout âge.

3 septembre 1998

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