Réputé pour ses réalisations fortes en hémoglobine, l’Américain Eli Roth signe cette coproduction avec le Chili. Son film se présente comme un hommage à l’âge d’or du cinéma d’épouvante exploitant le filon du cannibalisme. Aucun cliché n’est ici épargné, de la sauvagerie des tribus aborigènes à la jeune vierge comme ultime survivante potentielle, en passant par le découpage en règle des victimes. Le tout est cependant servi avec beaucoup d’humour, comme en témoignent les allusions sexuelles et autres blagues scatologiques. Les scènes d’horreur sanglante, aux accents gore assumés, sont aussi traitées avec dérision. Ce parti pris crée une distance par rapport au destin des personnages, et le mélange de dégoût et de comique que suscitent les images outrancières l’emporte sur la peur.

24 septembre 2015