Peu bavard et doté d’une intrigue ténue, Thanatomorphose décrit, souvent en temps réel, la dégradation physique d’une jeune femme et sa plongée dans un état de plus en plus psychotique. Par leur grand réalisme, les effets spéciaux conçus par David Scherer et Rémy Couture repoussent les frontières du dégoût. Le corps en putréfaction de Laura est montré en action dans des activités sexuelles, qui, si elles sont simulées, se parent toutefois d’horreur et de violence. Par exemple, un montage alterné présente Laura atteignant l’orgasme en se remémorant le meurtre de son amant, dont elle a fracassé le crâne à coups de marteau. Le climat malsain mêlé de sexualité perverse et la description de l’horreur à la limite du supportable incitent à réserver ce film à un public adulte.

23 janvier 2014