Un slipstream, comme l’explique un des personnages, est un saut karmique. Dans ce film écrit, réalisé et financé par Anthony Hopkins, l’acteur explore la frontière fragile entre le réel et la fiction et il pose la question suprême : la vie elle-même est-elle rêvée? Dans la même veine que 8 ½ de Fellini ou Mulholland Drive de David Lynch, le film instaure un climat surréel dans lequel l’auteur cherche sa vérité. Ici, le monde intérieur de l’écrivain en proie à ses fantômes est des plus sombres. Des cadavres lui parlent, les visions morbides le font souffrir. Le montage serré, truffé de césures, de sauts dans le temps et d’images-chocs de l’Histoire (l’enfant au napalm du Vietnam, les armées hitlériennes, etc.) contribue à l’angoisse du personnage principal. La thématique et les obsessions souvent morbides, parfois violentes, risquent de perturber un public ne possédant pas un début de maturité.

8 janvier 2008

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