Peur, contrôle, colère et vengeance : les quatre phases que traverse le protagoniste sont autant de chapitres qui structurent le récit de cette réalisation irlandaise. De l’une à l’autre, l’intensité dramatique monte d’un cran, tandis que Paul mène son enquête. Un peu à la manière du héros de Blow-Up, d’Antonioni, il tente de retrouver ses agresseurs en scrutant les images d’une caméra de surveillance. Là s’arrête toutefois la comparaison. Savage présente des scènes d’une violence soutenue se déroulant dans un climat au réalisme sombre et paranoïaque qu’accentue une photographie aux tons froids. Ce portrait ambigu d’un homme prêt à se faire justice peut laisser le spectateur interdit, d’autant que l’acharnement avec lequel Paul exerce sa vengeance s’avère particulièrement troublant.

25 mai 2011

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