Au son du hip hop et du rap, cette variation sur Roméo et Juliette de Shakespeare se conforme à l’esthétique qui a fait la réputation du producteur Joel Silver (The Matrix, Lethal Weapon, Die Hard). Les agressions, les fusillades, les meurtres de sang-froid ponctuent les poursuites et les coups de théâtre, entrecoupés de scènes plus humoristiques. Les combats d’arts martiaux (kickboxing ou kung-fu) s’organisent comme autant de chorégraphies musclées dont l’invraisemblance saute aux yeux (vols planés contrôlés, acrobaties improbables, ralentis évocateurs). Certaines fins de combat sont même illustrées de radiographies sur les blessures internes (fractures ou empalement). Contrairement à l’histoire originale, le bain de sang final épargne les deux amoureux de familles ennemies. Happy end oblige! Compte tenu de la robuste violence et d’une éloquente allusion sexuelle (une danse plutôt lascive dans une discothèque au tout début du film), les jurés conviennent de réserver le film à ceux qui possèdent un début de maturité.

12 novembre 2014

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