Le sang coule dans ce film et la violence y est à l’occasion présentée avec une certaine complaisance, comme la mort de Jeanne et celle de Wilfrid. Toutefois, comme spectateurs, nous croyons peu à cette histoire à caractère fort prévisible. D’ailleurs, le climat relève davantage de la tension que de la peur ou de l’horreur. D’autre part, le bien et le mal ne sauraient souffrir de confusion. Axel de Fersen et son garde-chasse font figure de méchants du commencement à la fin. Ils ne nous sont jamais présentés de manière sympathique et ils périssent tous les deux. Quant à l’enfant présent dans ce film, il n’est jamais directement menacé. C’est une victime indirecte de la violence de ces lieux et il est sauvé à la fin. Aussi, tout bien considéré, le jury estime-t-il que seules les personnes n’ayant pas acquis un début de maturité pourrait en être heurtées par ce film.

22 août 2000

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