Le cinéaste Abel Ferrara, grand admirateur de Pasolini, brosse un portrait de l'homme en mettant en scène les dernières heures avant sa mort. Ce faisant, il propose une vision très personnelle des événements, au premier chef les circonstances de l’assassinat de l’artiste, qui n’ont jamais été élucidées. Fidèle à sa manière franche et sans tabou, Ferrara recrée, telle une mise en abîme, une scène de sexualité de groupe à propos de laquelle Pasolini et l’acteur Ninetto Davoli sont en train de discuter. Cette vision du travail – jamais réalisé – de Pasolini montre, de façon appuyée, des personnages nus simuler des actes sexuels. Une autre scène présente une fellation réaliste, bien que feinte, elle aussi. Enfin, l’œuvre s’achève sur le meurtre du protagoniste, tel que vu par Ferrara.

11 octobre 2019