Ce récit de vengeance, réputé pour sa violence stylisée à sa sortie en 2003, a été classé « 16 ans et plus » par un premier jury. Des scènes de torture (dents arrachées au marteau) et d’automutilation (langue coupée) avaient alors justifié cette décision. Or, visuellement, ces segments ne sont pas détaillés à l’écran. Le narrateur offre d’ailleurs un commentaire ironique à ce sujet en discourant sur le pouvoir de la suggestion au cinéma. Les effets sanglants font partie intégrante de l’intrigue et c’est par ceux-ci que la cruauté est illustrée. Du reste, la mise en scène d’une bagarre de groupe emprunte au jeu vidéo, quelques plans contiennent brièvement de la nudité et une poignée de jurons marquent les dialogues. Le tout renvoie à un univers criminel très peu réaliste.

8 juillet 2022

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