Conçu comme un hommage aux films d’exploitation des années 1960-70, Nurse Jill adopte une esthétique rétro qui bénéficie d’un tournage en 16 mm. Sans dialogues, l’œuvre se compose de scènes entrecoupées d’intertitres qui restituent les conversations entre les personnages, ainsi que de séquences plus expérimentales, voire psychédéliques, qui traduisent l’état d’esprit de la protagoniste. Le récit est marqué par des passages qui mêlent sexe et violence, alors que des viols sont dépeints avec insistance. Tombée aux mains d’une famille de dégénérés, une femme défigurée est la proie sexuelle de deux frères lubriques qui exhibent leurs organes génitaux à la caméra. Si l’ensemble se situe à la limite du pastiche et n’est pas à prendre au premier degré, il s’en dégage néanmoins un malaise certain.

29 novembre 2016