Rythmé par les gestes anodins du quotidien sous lesquels se dissimule la vulnérabilité des protagonistes, ce drame oscille entre réalisme et onirisme. Ainsi dès la séquence d’ouverture, la vision d’un enfant sur la route éblouit une conductrice (Christine) perdue dans ses pensées. En usant de diverses techniques cinématographiques, dont l’animation et le montage par jump cuts, le réalisateur crée des fulgurances symboliques qui reflètent la psyché des personnages. Certaines images, inquiétantes, illustrent le désespoir des parents endeuillés. L’œuvre comporte aussi une étrange scène d’érotisme qui confine à la poésie de même que des écarts de langage.

6 juillet 2017