Synopsis
Lully, âgé, se remémore son illustre carrière à la cour de Louis XIV. Il y est entré en
1653 alors qu'il avait 20 ans et que le roi en avait 14. La régence, exercée par Anne
d'Autriche et le cardinal Mazarin, coupait les ailes au jeune monarque. Lully le
révélera à lui-même en composant des musiques et en créant des chorégraphies qui
le mettront en valeur. Louis lui confiera : « Je ne suis roi que sur scène ». À la mort de
Mazarin en 1661, le moment est venu pour Louis de prendre les rênes du pouvoir. À
sa mère qui s'en offusque, il rétorque : « Vous savez mes volontés, c'est à vous
maintenant de les exécuter ». Lully continue de composer des œuvres à la gloire du «
dieu de la vie et de la lumière ». Louis rêve de faire construire, à Versailles, un
château « à faire pâlir les étoiles ». C'est à cette époque que Molière entre à la cour.
En 1664, Louis doit prendre position concernant la « poésie licencieuse » de Molière.
Sur l'initiative de Conti et l'appui de la reine-mère, Louis, afin de satisfaire la « coterie
des dévots », refuse son imprimatur à Tartuffe. De son côté, Lully, accusé du
meurtre d'un page, encourt une vive réprimande du Roi-Soleil qui n'apprécie guère les
« sodomites ». Au musicien qui se disculpe, il lance : « Mesure ta chance à l'aune
de ton talent ». En 1670, Molière et Lully pondent une pièce musicale qui ravit le
souverain. Il félicite le Français : « Votre sens de la satire est sans égal » et ignore le
Florentin d'origine. Le roi ne danse plus. Lully lui propose d'écrire un opéra... sans
recourir à Molière. Lors de la représentation, l'ennui royal est à son comble. Retour
sur Lully, âgé — « Le roi ne veut plus de moi, de ma musique ».