La grande sobriété de la réalisation et le regard d'enfant du personnage principal permettent à ce film d'aborder des thèmes potentiellement difficiles sans risque de préjudices pour le spectateur. Ainsi en est-il de la prostitution. L'on ne la voit pas. Les adultes en soupçonnent l'existence alors que les enfants jouent à chasser ceux qui s'y adonnent. Quant à la circoncision, encore là seuls les plus âgés comprendront de quoi il s'agit car cette réalité n'est jamais nommée ou montrée. Il en est de même pour la tentative de pendaison de l'un des personnages. À voir la corde et la branche utilisées, l'on comprend rapidement que ce n'est pas sérieux. D'ailleurs, la branche casse tout de suite et le personnage principal en rit beaucoup. Il y a aussi du voyeurisme dans cette oeuvre, mais aucune connotation sexuelle n'est visible et cela donne plutôt lieu au jeu de voir quelqu'un sans être vu. Le personnage principal s'amuse d'ailleurs à faire sursauter son frère qui s'y adonne. Par ailleurs, un pair d'Omar plante son crayon dans la main du professeur. Ici encore, l'on ne voit rien, l'on ne peut que présumer que le geste a été posé et, très rapidement, le réalisateur enchaîne avec d'autres scènes. Enfin, les parents giflent souvent leurs enfants. Toutefois, ces gifles ne laissent aucune trace physique ou psychologique et, ici encore, l'on passe vite à autre chose. Fort de ces considérations, le jury estime que tous, âgés de 13 ans ou moins, peuvent voir ce film sans risque de préjudices. LE GONE DU CHAABA Erreur ! Argument de commutateur inconnu.

25 septembre 1998

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