Baigné d’une lumière intimiste et profondément originale, Jodorowsky revient, après une absence de plus de 20 ans, avec une biographie hors du commun. Oubliant toutes les trames narratives et dramatiques possibles, il emmène le spectateur dans un univers aux limites de la métaphysique, avec des questions sur la religion et l’existence de l’âme. Dans sa quête existentielle, le père d’Alejandro subit l’enfer de la torture. Cette portion du film, plutôt réaliste, représente par le fait même un pan de l’histoire du Chili et ce qu’était la vie sous un régime dictatorial. Deux scènes de suicide ajoutent à la violence déjà inhérente au récit, ainsi que quelques scènes de nudité, dont deux avec miction. Ces passages éclairent le film d’une aura provocatrice, mais somme toute porteuse d’un souffle personnel.

28 avril 2014