Délibérément racoleur, ce documentaire illustre les extraits d’entrevues, qui relatent diverses pratiques et expériences sexuelles, d’images reconstituant les événements ou encore de documents d’archives puisés à même le répertoire pornographique de Steffans. Ainsi, sont intégrés tantôt des images de relations sexuelles simulées avec nudité, tantôt des extraits de véritables films de sexploitation (qui ont toutefois été recadrés afin ne pas révéler de plans explicitement sexuels) dans lesquels on voit, entre autres, la protagoniste se livrer à une fellation sur un partenaire. La complaisance de ces images qui n’ajoutent rien à la compréhension d’un propos déjà très cru, les nombreuses références détaillées au milieu de la pornographie, de même que la thèse tendancieuse voulant que l’appât du gain justifie une certaine forme de prostitution (ce dont certaines femmes interviewées se glorifient d’ailleurs), requièrent du spectateur la capacité d’adopter un point de vue distancié sur ce qui lui est donné à voir et à entendre.

16 juillet 2009

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