Mettant en scène une série de psychopathes, tous plus insensibles les uns que les autres, le film fait l’exploitation d’une violence systématique, variée dans ses cruautés, et qui envahit le héros jusqu’à ce qu’il fasse corps avec elle. Le point de vue du film évacue toute critique de la violence. Au contraire, les deux meurtres du héros sont justifiés par les flash-back du bonheur perdu avec sa femme, le meurtre incendiaire du codétenu est expliqué par le flash-back d’une enfance malheureuse, le tout en un étrange raisonnement de la violence, insoutenable socialement. Bref, l’insistance à illustrer une violence omniprésente, à l’aide d’un graphisme détaillé, et l’absence de contrepoint à cette violence risquent de perturber un public ne possédant qu’un début de maturité, d’où le classement du film dans la catégorie « 16 ans et plus » auquel on joint l’indication pertinente.

17 juillet 2003

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