Avec Glissements progressifs du plaisir, le cinéaste Alain Robbe-Grillet propose une succession de tableaux symboliques dans lesquels prime l’érotisme. À sa sortie, en 1974, le film avait dérouté plusieurs critiques qui s’étaient vus incapables de catégoriser l’œuvre sous un genre en particulier. À la frontière du film policier et du film expérimental, cette production peu bavarde et peu linéaire avait, par ailleurs, été classée dans la catégorie « 18 ans et plus » au moment de sa sortie en salle au Québec. L’accumulation des scènes comportant de la nudité avait alors justifié la décision. Aujourd’hui, le caractère artistique de ces mises en scène statiques dans des décors dépouillés est sans équivoque, ce qui justifie de rendre cette œuvre un peu plus accessible.

29 janvier 2014