Ce suspense se déroule dans un milieu marginal, et met en scène des personnages aux attitudes plus que douteuses. Le langage y est cru ( I’m not going to suck your cock) et les images explicites : danseuses nues, masturbation, accouplements et brève scène de sado-masochisme. Dans cet entourage, un médecin n’hésite pas à prélever des organes sur des personnes encore vivantes et à en faire le trafic, ni à découper un corps, quitte à en perdre des morceaux. Il va jusqu’à laisser entendre à des enfants qu’ils sont atteints d’une maladie mortelle dans le but (devine-t-on) de se livrer au commerce de leurs organes. Concrètement, le spectateur voit un corps sans tête, puis la tête exhibée et photographiée, une main coupée qui circule d’un personnage à l’autre, sans oublier le prélèvement d’un rein sur un mourant. D’autre part, la violence, d’abord atténuée par le contexte burlesque, devient, en dernière partie, nettement plus intense : individus battus, fusillade dans un bar, puis fusillade finale provoquant une hécatombe. En considérant l’accumulation de tous ces éléments, le jury estime que le film doit être réservé à un public ayant atteint une e maturité suffisante pour être en mesure de le saisir au 2 degré, c’est à dire comme une fable et un exercice de style.

3 octobre 2000

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