Babyface nous fait assister à un meurtre par étranglement et à sa préméditation de même qu'à plusieurs scènes d'alcôve plus ou moins sobrement montrées ou évoquées. Même si le film pèche par invraisemblance, il expose malgré tout le spectateur à un modèle maternel fort carencé qui tolère l'abus sexuel d'un père sur sa fillette et qui fait même exprès pour faire l'amour avec cet homme devant celleci. L'œuvre expose aussi le spectateur à des relations homme-femme troubles tout en laissant entendre qu'un délit important comme la complicité de meurtre puisse rester impuni. Or, toutes ces scènes sont présentées sans élément susceptible d'éveiller le sens critique du spectateur ou de montrer l'anormalité de telles situations. Voilà pourquoi cette production exige chez le spectateur plus qu'un début de maturité pour pouvoir composer adéquatement, sans préjudices, avec les éléments qu'on y présente.

13 août 1998

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