Proche de l’unité de temps et de lieu, cette relecture d’un film danois se déroule en une nuit, dans deux salles d’une centrale téléphonique. L’écran est presque exclusivement habité par un Joe à fleur de peau, ce qui contribue à créer une atmosphère de tension constante. À quelques exceptions près, il interagit avec des individus dont on ne connaît que le son de la voix. De plus, le spectateur, en phase avec le protagoniste, ne dispose d’aucune information qui le placerait dans une posture omnisciente. Bien que visuellement sobre, ce récit d’une traque policière expose la détresse de personnages, dont l’un contemple des idées suicidaires, et décrit des actes brutaux, dont un infanticide. Par ailleurs, le climat de stress s’avère propice aux excès langagiers.

20 septembre 2021