S’amorçant comme un documentaire sans narration, cette nouvelle proposition cinématographique de Robert Morin prend bientôt un souffle poétique et s’avère chargée de symboles. Ceux de la modernité et de la société de consommation comme ceux du catholicisme, hérités de la colonisation. Ces 3 histoires d’Indiens s’enchevêtrent pour créer un portrait touchant où se côtoient la désolation et l’espérance. Si la douleur d’une perte amène un personnage à commettre un geste qui relève de l’attentat-suicide, le traitement évite tout sensationnalisme pour laisser place à l’émotion. Il en va de même pour des manifestations de mortification. En définitive, l’espoir renaît par le truchement de la figure résiliente d’Érik qui, guidé par son esprit créatif, incite les siens à renouer avec leurs valeurs ancestrales.

3 avril 2014