Le désir d’être en relation, le lien, la communication et le dialogue, symbolisés peut-être par ces fréquentes images d’individus qui s’embrassent à bouche que veux-tu, apparaissent ici comme la préoccupation ultime de l’auteur, à travers cette famille et ce personnage de cinéaste fictifs mais interprétés par des acteurs qui semblent jouer leur propre rôle. Dans ce faux cinéma-vérité, la superposition Shbib/Young est confirmée par les extraits de films qui appartiennent au répertoire de Bashar Shbib. Le récit éclaté où se confondent rêve, réalité, film, introduit parfois de brèves violences (un veau abattu, un homme poignardé) ou des allusions sexuelles (couples au lit), qui ne sont pas troublantes, surtout dans un contexte où se développe une relation d’ouverture tout-à-fait admirable, pour ne pas dire exemplaire, entre un père et ses jeunes enfants.

21 avril 1999

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