Synopsis
De 1804 à 1810 à l'asile de Charenton — Le plus illustre de ses pensionnaires, le
marquis de Sade, vient de publier, sous le couvert de l'anonymat, le scandaleux
« Justine »... que l'élite parisienne s'arrache. C'est Madeleine, la voluptueuse
lavandière virginale, qui refile les manuscrits de l'écrivain à un éditeur; c'est
l'abbé Coulmier, le directeur du sanatorium, qui encourage Sade à écrire, voyant
là un moyen thérapeutique pouvant hâter sa réhabilitation; c'est Napoléon qui
dépêche le docteur Royer-Collard à l'asile pour museler « l'infâme provocateur ».
Sade subira, au fil des ans, les affres de la dégradation relative à la dignité
humaine et à l'esprit créateur. En effet, le médecin lui retirera, un à un, ses «
privilèges » : on lui confisque papier, plume d'oie et encre ? Qu'à cela ne tienne;
il écrira sur ses draps avec os de volaille et vin rouge. On vide sa chambre ? Il
écrira sur ses vêtements avec son sang.
Entre temps, la vie à la prison continue : le médecin prend de force, à répétition,
sa jeune épouse pucelle. Madeleine subit une tentative de viol par le bourreau
Bouchon — que les écrits de Sade attisent; la jeune fille marque au fer rouge le
visage de l'agresseur. Un peu plus tard, celle-ci est flagellée pour sa
collaboration dans la publication d'écrits perçus comme une menace à l'ordre
public français.
Sade poursuit sa passion : il dicte sa prose à Madeleine en jouant au téléphone
arabe, d'un mur à l'autre du bâtiment. La transmission / rédaction est interrompue
par un incendie allumé par un pyromane. Bouchon, profitant du tumulte, viole
Madeleine puis, la jette dans un chaudron d'eau bouillante. Pour son méfait, il est
emprisonné dans un habit de fer à perpétuité. Le sort de sa bien-aimée
platonique conduit l'abbé à s'auto-flageller.
Sade sera enchaîné à un mur de pierres... nu comme un ver. On lui coupera la
langue. Il mande l'abbé. Celui-ci voit les murs tapissés de mots... écrits avec les
excréments de l'auteur. Sade arrache à l'abbé sa croix... qu'il avale.
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