The Forbidden Room, le nouvel opus du Winnipegois Guy Maddin, possède une importante distribution de vedettes québécoises, canadiennes et internationales. L’artiste reprend la facture esthétique à mi-chemin entre le film muet et le film expérimental qui a fait sa renommée depuis son premier court-métrage The Dead Father (1988). Des gags grivois, une poignée d’allusions sexuelles masquées et quelques corps dénudés sont disséminés dans la mise en scène mélodramatique, symbolique et théâtrale. Intertitres exclamatifs, personnages présentés dans des vignettes, images superposées, imagerie médicale, jeu emphatique et couleurs pastel sont quelques-uns des matériaux qui illustrent et embellissent les motifs et les thèmes chers à Maddin : l’amnésie, le rêve, le père absent, le train, le désir.

9 octobre 2015