Ce film situe tout d’abord le personnage de Meira, qui semble vivre une vie toute tracée d’avance et offrant peu de possibilités d’évasion. Félix, quant à lui, nous apparaît libre de ses actions et peu enclin à penser à l’avenir. Une réalité méconnue, celle de la communauté juive hassidique, est montrée de l’intérieur, dans les rituels du shabbat, les prières ou divers us et coutumes de cette culture. Ce sont cependant les liens qui unissent Félix et Meira, que tout oppose, qui seront les réels moteurs de cette production québécoise. Le regard du réalisateur Maxime Giroux est empreint de respect et dénué de jugement tant sur les personnages et leurs décisions que sur l’univers juif, qu’il dépeint avec justesse.

13 janvier 2015