Cette œuvre reprend l’esthétique de Saw et présente une apologie de la violence gratuite et de la cruauté sadique et raffinée. Utilisant habilement les ressources expressives du cinéma, le film crée une ambiance soutenue et intense de terreur, de désespoir et de fatalisme. Il montre avec complaisance plusieurs scènes réalistes de violence et d’horreur (mise à mort au moyen d’une perceuse, homme brûlé vivant dans un four, fille jetée contre son gré sur des tessons de verre, coup de feu sur un homme dont le corps explose sur les autres protagonistes). Présentées en insistant sur l’agonie et les réactions des victimes, ces tortures physiques et psychologiques s’accompagnent de réflexions justificatives qui défendent le droit de faire sa propre justice. Cette thématique morbide, proposée sans recul et en totale contradiction avec les valeurs sociales établies, devient complexe et ambiguë au point qu’elle demande plus qu’un début de maturité pour être bien saisie.

29 août 2006

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