Ce récit plonge le spectateur dans un univers glauque où sévit un psychopathe. Caché sous un casque de soudeur à l’instar de son modèle, le tueur s’inspire d’une bande dessinée pour commettre des meurtres sordides en prenant à témoin l’auteur impuissant. Imitant la manière de Slasherman, il place les cadavres décapités, démembrés et éviscérés dans des positions iconiques. Cette exploitation des dépouilles pour en faire des compositions à l’esthétique macabre fait l’objet d’un traitement insistant. Par ses parallèles entre l’art et la vie, ce film de Jay Baruchel, d’après le roman graphique homonyme, interroge la responsabilité de l’artiste par rapport à sa création. La réflexion, non aboutie et au point de vue mal défini, risque de laisser les jeunes adolescents sans repères pour en cerner l’essence.

22 juillet 2020